Imegdale, Morocco
English
Overview
In Morocco, conserving unique biodiversity relies on the knowledge, innovations and practices of indigenous and local communities who live in direct contact with nature. Imegdale territory is located in the Western High Atlas range, in southern Morocco. The High Atlas is one of the ‘hot spot’ areas of the Mediterranean mountains, home to a number of Important Plant Areas, including Imegdale.
Imegdale’s abundant biodiversity is maintained by the rich cultural Amazighe heritage, through ingenious socio-ecological management systems. The Amazighe (the only inhabitants of Imegdale) are indigenous mountain communities comprised of 1,156 households and 5,467 inhabitants, including 2,722 women, inhabiting 28 villages. Regulated by customary law, their traditional conservation practices allow for ecological regeneration and promote balance. These include Azayn - field closure during fruit maturation period; Tagdalt – closure of private lands until the end of vegetation development cycles, and prohibiting access to Agdals (mainly pasturelands) and Azibs (graze lands) for three months in the spring.
Building on the Amazighe’s traditional knowledge, the ICCA Global Support Initiative facilitates a “self-strengthening” process, enabling the indigenous communities to preserve their heritage and be recognised as the guardians of their ICCA.
Threats
One of the major threats is that there are limited farming options, due to Imegdale’s mountains being covered 80% by forest. The other threats are
• over-exploitation of medicinal plants
• a high rate of youth exodus in search of better opportunities
• lack of awareness and recognition of customary management by institutional actors.
Climate change exacerbates these existing threats.
Diversifying livelihoods
The population of Imegdale makes their livelihood from sedentary and livestock farming. Most of the production from market gardening, cereals, and fodder crops is used for home consumption. To diversify livelihood sources, community incubators were set up. One incubator initiative is a nursery, which is an effective way to reduce the pressure on useful and/or threatened wild plants.
A seedling distribution program has been carried out, domesticating important plants to reduce pressures on the natural environment by improving livelihoods, regenerating forests and helping to rehabilitate the Imegdale Important Plant Areas.
In 2018 and 2019, a total of 31,094 aromatic and medicinal plants were introduced with the help of farmers in 20 villages, representing 482 beneficiary households.
Through an intense capacity-building program, the Imegdale Community Nursery is now managed by two community researchers, with the support of a local co-operative for the production of medicinal and aromatic plants and fruit trees.
In addition to the nursery, an important aspect of the project is the establishment of a community seed bank and regional herbarium. As a result, the research team and community researchers were able to collect, identify and store seeds from 100 endemic, useful and flagship species.
To identify the most valuable seeds to populate the seed banks with, a participatory mapping exercise was carried out by the communities. Based on their collective consensus, this exercise was also valuable in drafting a joint management plan for the Imegdale ICCA. The map they created outlines the different zones and lists the areas subject to different types of management: plant collection areas, agricultural areas, sacred sites, forests in the Toukbal National Park, tagdaltes, Azibs, as well as conflict zones.
Linking to the ICCA Global Support Initiative
ICCA-GSI's objective is to improve the recognition and overall effectiveness for biodiversity conservation, sustainable livelihoods, and resilience to climate change effects in territories and areas conserved by indigenous peoples and local communities.
Following this, the ICCA-GSI portfolio of projects in Morocco integrates the contribution of indigenous peoples and local communities towards achieving Aichi targets. The creation of a national ICCA network continues to bring together various stakeholders committed to ICCAs ---promoting community values, bio-cultural heritage and solidarity for global benefits.
Text and photos for this case study are from the following two webpages:
• https://undp-biodiversity.exposure.co/ancestral-in...
• https://www.iccaconsortium.org/index.php/2019/01/2...
French
Aperçu
Au Maroc, la conservation d'une biodiversité unique repose sur les connaissances, innovations et pratiques des communautés autochtones et locales qui vivent en contact direct avec la nature. Le territoire d'Imegdale est situé dans la chaîne du Haut Atlas occidental, au sud du Maroc. Le Haut Atlas est l'un des «points chauds» des montagnes méditerranéennes, qui abrite un certain nombre de zones végétales importantes, dont Imegdale.
L’abondante biodiversité d’Imegdale est préservée par le riche patrimoine culturel amazighe, grâce à d’ingénieux systèmes de gestion socio-écologique. Les Amazighes (les seuls habitants d'Imegdale) sont des communautés autochtones de montagne composées de 1 156 ménages et 5 467 habitants, dont 2 722 femmes, habitant 28 villages. Régulées par le droit coutumier, leurs pratiques traditionnelles de conservation permettent une régénération écologique et favorisent l'équilibre du milieu. Il s'agit notamment d'Azayn - fermeture du champ pendant la période de maturation des fruits; Tagdalt - fermeture des terres privées jusqu'à la fin des cycles de développement de la végétation et interdiction d'accès aux Agdals (principalement des pâturages) et aux Azibs (pâturages) pendant trois mois au printemps.
S'appuyant sur les connaissances traditionnelles de l'Amazighe, l'Initiative de soutien mondial de l'ICCA facilite un processus d'auto-renforcement, permettant aux communautés autochtones de préserver leur patrimoine et d'être reconnues comme les gardiennes de leur ICCA.
Des menaces
L'une des principales menaces est que les options agricoles sont limitées, car les montagnes d'Imegdale sont couvertes à 80% par la forêt. Les autres menaces sont:
• une surexploitation des plantes médicinales
• un taux élevé d'exode des jeunes à la recherche de meilleures opportunités
• un manque de sensibilisation et de reconnaissance de la gestion coutumière par les acteurs institutionnels.
Le changement climatique exacerbe ces menaces existantes.
Diversifier les moyens de subsistance
La population d'Imegdale tire sa subsistance de l'élevage sédentaire et de bétail. La majeure partie de la production issue du maraîchage, des céréales et des cultures fourragères est utilisée pour la consommation domestique. Pour diversifier les sources de revenus, des incubateurs communautaires ont été mis en place. L’une des initiatives d'incubation est la pépinière ; un moyen efficace de réduire la pression sur les plantes sauvages utiles et / ou menacées.
Un programme de distribution de semis a été mis en œuvre, en domestiquant des plantes importantes pour réduire les pressions sur l'environnement , en améliorant les moyens de subsistance, tout en régénérant les forêts et en aidant à réhabiliter la Zone Importante pour les Plantes d'Imegdale.
En 2018 et 2019, 31 094 plantes aromatiques et médicinales ont été introduites avec l'aide d'agriculteurs dans 20 villages, représentant 482 ménages bénéficiaires.
Grâce à un intense programme de renforcement des capacités, la pépinière communautaire d'Imegdale est maintenant gérée par deux chercheurs communautaires, avec le soutien d'une coopérative locale pour la production de plantes médicinales et aromatiques et d'arbres fruitiers.
En plus de la pépinière, un aspect important du projet est la création d'une banque de semences communautaire et d'un herbier régional. En conséquence, l'équipe de recherche et les chercheurs communautaires ont pu collecter, identifier et stocker les graines de 100 espèces endémiques, utiles et emblématiques de la région.
Afin d’identifier les semences les plus précieuses pour alimenter les banques de semences, un exercice de cartographie participative a été réalisé par les communautés. Sur la base de leur consensus collectif, cet exercice a également été utile pour élaborer un plan de gestion conjoint pour l'APAC d'Imegdale. La carte créée décrit les différentes zones et répertorie celles soumises à différents types de gestion: zones de collecte des plantes, zones agricoles, sites sacrés, forêts du parc national du Toukbal, Tagdaltes, Azibs, ainsi que les zones de conflit.
Lien avec l'Initiative mondiale de soutien de l'ICCA
L' ICCA-GSI a pour objectif d'améliorer la reconnaissance et l'efficacité globale de la conservation de la biodiversité, des moyens de subsistance durables et de la résilience aux effets du changement climatique dans les aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire.
C’est à cette fin que le portefeuille de projets de l’ ICCA-GSI au Maroc intègre la contribution des peuples autochtones et des communautés locales à la réalisation des objectifs d'Aichi. La création d'un réseau national de soutien aux APAC continue de rassembler diverses parties prenantes engagées dans les APAC, promouvant les valeurs communautaires, le patrimoine bio-culturel et la solidarité pour les avantages mondiaux.